mercredi 27 avril 2011

Connais-toi toi-même


Connais-toi toi-même



Question et réponses – Sur la transformation de Soi -

Q : Vous parlez de se transformer soi-même. Que voulez-vous dire par là?

R : Il faut une révolution radicale, c’est évident. La crise mondiale l’exige. Nos vies l’exigent. Nos angoisses, poursuites, incidents quotidiens l’exigent. Nos problèmes l’exigent. Il faut une révolution fondamentale, radicale, parce que tout s’est écroulé autour de nous. Malgré un certain ordre apparent, en fait nous assistons à une lente décomposition, à une destruction: la vague de destruction chevauche constamment la vague de vie.

Donc une révolution est nécessaire – mais pas une révolution basée sur une idée, car elle ne serait que la continuation de l’idée et non une transformation radicale. Une révolution basée sur une idée est sanglante, elle démolit et provoque un chaos. Avec du chaos on ne peut pas créer de l’ordre. Vous ne pouvez pas provoquer un chaos de propos déterminé et espérer ensuite y créer de l’ordre. Vous n’êtes pas des êtres élus destinés à créer de l’ordre dans la confusion. C’est une façon si fausse de penser, de la part de ceux qui désirent créer de plus en plus de confusion en vue de ramener de l’ordre! Parce qu’ils exercent le pouvoir pour l’instant, ils s’imaginent avoir la technique complète du maintien de l’ordre. En voyant l’ensemble de cette catastrophe – la perpétuelle répétition des guerres, les constants conflits de classes et d’individus, l’effroyable inégalité économique et sociale, l’inégalité des capacités et des dons personnels, le gouffre entre ceux qui sont imperturbablement heureux et ceux qui sont dans les filets de la haine, des conflits, des misères – voyant tout cela, ne faut-il pas une révolution, une transformation complète?

Et cette transformation, cette révolution radicale, est-elle une réalisation ultime, ou est-elle de moment en moment? Je sais que nous aimerions tous qu’elle soit ultime car il est tellement plus facile de penser en termes éloignés: « à la fin » nous serons transformés, « à la fin » nous serons heureux, nous trouverons la vérité. En attendant continuons tels que nous sommes. Mais un esprit qui pense en termes d’avenir est incapable d’agir dans le présent ; il ne cherche donc pas la transformation: il l’évite.

Qu’appelons-nous transformation? Elle n’est pas dans l’avenir ; elle ne peut jamais être dans l’avenir. Elle ne peut être que « maintenant », d’instant en instant. Mais qu’appelons-nous transformation? C’est extrêmement simple: c’est voir que le faux est faux et que le vrai est vrai. Voir le faux comme étant une erreur et le vrai comme étant la vérité est une transformation, parce que lorsque vous voyez très clairement une chose comme étant la vérité, cette vérité libère. Lorsque vous voyez qu’une chose est fausse, elle se détache de vous. Lorsque vous voyez que les rituels ne sont que de vaines répétitions, lorsque vous voyez la vérité de cela et ne justifiez rien, il y a transformation, n’est-ce pas, car un autre esclavage a disparu. Lorsque vous voyez que les distinctions de classes sont fausses, qu’elles créent des malheurs et des divisions entre hommes, lorsque vous voyez la vérité de cela, cette vérité même libère. La perception même de cette vérité est-elle pas une transformation? Et comme nous sommes tellement entourés de choses fausses, percevoir cette fausseté de moment en moment est une transformation. La vérité n’est pas cumulative. Elle est de moment en moment. Ce qui est cumulatif et accumulé c’est la mémoire, et, au moyen de la mémoire vous ne pouvez mais trouver la vérité, car la mémoire est dans le réseau du temps, le temps étant le passé, le présent et le futur. Le temps est continuité, il ne peut donc jamais trouver ce qui est éternel ; l’éternité n’est pas continuité. Ce qui dure n’est pas éternel. L’éternité est dans le moment. L’éternité est dans le maintenant. Le maintenant n’est ni un reflet du passé ni la continuation du passé, à travers le présent, dans le futur.

L’esprit désireux de subir une transformation future ou qui considère cette transformation comme un but ultime ne peut jamais trouver la vérité. Car la vérité doit venir d’instant en instant, doit être redécouverte. Il n’y a pas de découverte par accumulation. Comment découvrir le neuf si l’on porte le fardeau du vieux? Mais lorsque cesse ce fardeau, l’on découvre le neuf. Pour découvrir le neuf, l’éternel dans le présent, de moment en moment, on doit avoir l’esprit extraordinairement souple, un esprit qui ne soit pas en quête d’un résultat, un esprit qui ne soit pas en « devenir ». Un esprit qui « devient » ne peut jamais connaître la vraie félicité du contentement – je ne parle pas de celui dans lequel on se complaît, ni de celui que peut donner un résultat atteint, mais du contentement qui vient lorsque l’esprit voit le vrai dans ce qui « est » et le faux dans ce qui « est ». La perception de cette vérité est d’instant en instant ; et cette perception est retardée par toute opération verbale concernant l’instant.

La transformation n’est pas un but à atteindre. Ce n’est pas le résultat de quelque action. Résultat implique résidu, cause et effet. Lorsqu’il y a cause agissante, il y a nécessairement effet. L’effet n’est que le résultat de votre désir d’être transformé. Lorsque vous désirez être transformé, vous pensez encore en termes de devenir, et ce qui est en devenir ne peut jamais connaître ce qui est en être. La vérité c’est « être » de moment en moment, et un bonheur qui continue n’est pas le bonheur. Le bonheur est un état d’être intemporel. Cet état dépourvu de temps ne peut survenir que par un immense mécontentement, non par un de ces mécontentements qui ont trouvé un tunnel pour s’échapper, mais par celui qui n’a pas de soupape, qui n’a pas de voie de sortie, qui ne cherche plus à s’accomplir. Ce n’est qu’alors, dans cet état de mécontentement suprême, que la réalité peut naître. Cette réalité n’est pas achetable, on ne la vend pas, elle ne peut pas être répétée, on ne peut pas la trouver dans des livres, mais on peut la voir de moment en moment, dans un sourire, dans une larme, sous la feuille morte, dans les pensées vagabondes, dans la plénitude de l’amour.

L’amour n’est pas différent de la vérité. L’amour est un état en lequel le processus de pensée, en tant que durée, a complètement cessé. Où est l’amour, est une transformation. Sans amour, la révolution n’a pas de sens, car elle ne serait que destruction, décomposition et misères de plus en plus profondes. Où l’amour est, il y a révolution, parce que l’amour est transformation de moment en moment.

mercredi 20 avril 2011

Tragédie en 5 actes



Cette interview de Damien Millet à été réalisée lors de son passage en Belgique pour les 20 ans du CADTM. Damien nous explique de manière simple et pédagogique l’histoire de la dette du tiers monde vue comme une tragédie antique en 5 actes. Une tragédie loin d’être terminée malgré de nombreux effets d’annonce.

Visitez le site www.cadtm.org

jeudi 14 avril 2011

mercredi 13 avril 2011

Lybie - Idée reçue n°1





Trois points d'importance.

- Contrairement à ce qu’affirme la propagande occidentale et à ce que semble créditer la proximité chronologique et géographique avec la Tunisie et l’Égypte, le peuple libyen ne s’est pas soulevé contre le régime de Kadhafi. Celui-ci dispose encore de légitimité populaire en Tripolitaine et au Fezzan ; régions où le colonel a fait distribuer des armes à la population pour résister à l’avance des insurgés de Cyrénaïque et des puissances étrangères.

- Contrairement à ce qu’affirme la propagande occidentale et à ce que semblent accréditer des déclarations furieuses du « frère Guide » lui-même, Kadhafi n’a jamais bombardé sa population civile. Il a fait usage de la force militaire contre des putschistes sans prendre garde aux conséquences pour la population civile. Cette distinction n’a pas d’importance pour les victimes, mais en droit international elle sépare les crimes de guerre des crimes contre l’humanité.

- Enfin, contrairement à ce qu’affirme la propagande occidentale et au romantisme révolutionnaire d’opérette de Bernard Henry Lévy, la révolte de Cyrénaïque n’a rien de spontanée. Elle a été préparée par la DGSE, le MI6 et la CIA. Pour constituer le Conseil national de transition, les Français se sont appuyés sur les renseignements et les contacts de Massoud El-Mesmari, l’ex-compagnon et confident de Kadhafi qui a fait défection en novembre 2010 et a reçu asile à Paris [5]. Pour rétablir la monarchie, les Britanniques ont réactivé les réseaux du prince Mohammed el-Senoussi, prétendant au trône du Royaume-Uni de Lybie, actuellement réfugié à Londres, et ont distribué partout le drapeau rouge-noir-vert au croissant et à l’étoile [6]. Les États-uniens ont pris le contrôle économique et militaire en rapatriant de Washington des Libyens en exil pour occuper les principaux ministères et l’état-major du Conseil national de transition.

Thierry Meyssan - http://www.voltairenet.org/article169393.html

mardi 12 avril 2011

Intelligence artificielle



Superbe description de ce qu'est l'intelligence par Albert Jacquard.

Suivez le guide



Wesley Clark, dans ce court entretien, vous emmène en voyage, un voyage de plusieurs dizaine d'année à travers le moyen-Orient, l'Arabie, le tout au frais du département de la défense américain. Veuillez regagner votre place, nous allons bientôt atterrir.

mercredi 6 avril 2011

Un concert à emporter

Baibaba bimba








"C’était un quartier affreux, c’était un jour de pluie. Cela reste notre plus beau souvenir du Japon."





___

dimanche 3 avril 2011

L'attaque fantôme

recueil des données concernant la guerre en Lybie.

A la TV russe:


Aucun avion n'est visible sur les images rapportées par les médias, et vous, en avez-vous vu? J'en doute! On ne voit seulement que des "insurgés" courant sous la panique.
La TV russe a pris contact avec le service des renseignements par satellite de l'armée qui ne disent avoir jamais constaté d'attaques aériennes lancées par Khadafi sur les insurgés.
Et encore, ces informations ne sont pas relayées dans les médias occidentaux.

Je regrette les quelques fautes d'orthographe, mais ce montage vidéo soulève une vraie question:


Lybie: CIA, réseaux sociaux et fabrique de... par Super_Resistence


Sur Voltairenet.org:


Sergei Lavrov, ministre des affaires étrangères.





Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, « Il y a des rapports — et personne ne les dément— que la coalition a bombardé des colonnes des forces de Kadhafi, des rapports sur des actions de support aux insurgés armés ». Ceci est en claire contradiction avec la résolution 1973, a-t-il poursuivi. « Nous considérons que l’intervention de la coalition dans ce qui est essentiellement une guerre civile n’est pas autorisé par la résolution du Conseil de sécurité », a-t-il conclu.

De son côté, Dmitri Rogozine, le délégué permanent russe auprès de l’OTAN, a enjoint l’Alliance à se conformer strictement à la résolution « sans faire preuve de créativité ».

Les diplomates russes ont répété en plusieurs circonstances que les États membres de la coalition agissaient dans le cadre d’une résolution du Conseil de sécurité et devraient lui rendre des comptes.

L'analyse de Thierry Meyssan.


Les journaux français relaient la propagande, le journal de F2 en tête, mais l'on trouve parfois des petites perles perdues en chemin;
Le 24 avril sur france2:




Propagande et censure de guerre à l'américaine .... par 54fiorentino54

Et puis la réaction de Michel Collon, une fois de plus juste et pertinente.

Ce soir ou jamais - 21 mars 2011 - Avec Rony Braumann

« Le bon arabe c’est l’arabe qui est à genoux, qui donne son pétrole aux USA et celui-là il pourra traiter les femmes en esclaves, commettre des tortures, du terrorisme ; celui-là on ne lui fera rien, parce qu’il dira toujours merci aux Etats-Unis et à monsieur Sarkozy.