lundi 13 juin 2011

Ne dites pas à ma mère que je suis en Syrie


Interview de Jacques Vergès par Louis Denghien

Figure du mouvement anti-impérialiste, l’avocat international Jacques Vergès observe la décadence morale de l’Occident et sa prétention à remodeler le monde à son image. Dans un entretien à InfoSyrie, il met en garde contre les actions entreprises pour renverser les régimes laïques et progressistes de Libye et de Syrie au profit de groupes religieux réactionnaires.



Louis Denghien : Tout d’abord, quelle est votre analyse de la situation en Syrie ?

Jacques Vergès : Il y a très clairement une tentative de déstabilisation extérieure de la Syrie. Dans ce pays l’Arabie saoudite est à la manœuvre, via les groupes salafistes qu’elle inspire et finance. Et, bien sûr, les États-Unis supervisent cette ébauche de guerre civile [1]. Israël, État frontalier et ennemi de la Syrie, et qui dispose de services de renseignement et d’action assez performants, est selon moi directement impliqué aussi. Et je n’aurai garde d’oublier le rôle moteur que, joue, sur le plan diplomatique, la France pour discréditer et isoler le régime syrien.

Je ne nie pas pour autant qu’il existe des problèmes sociaux en Syrie. La France aussi connait de graves problèmes sociaux et l’on peut même dire que la société française est confrontée à un certain nombre de blocages. Mais les ennemis intérieurs et extérieurs de la Syrie baasiste font tout pour jeter de l’huile sur le feu. Quant à moi, je suis très clairement un ami de la Syrie telle qu’elle est.

Louis Denghien : Quel est selon vous le - ou les - ressort de l’attitude de Nicolas Sarkozy dans cette affaire ?

Jacques Vergès : Sur un plan strictement idéologique, il y a l’incontestable philosionisme et philo-américanisme de ce président, qui rêve d’être le meilleur élève européen, ou le premier ex-aequo avec le Britannique David Cameron, de la « classe OTAN ». Et l’on touche là à un aspect plus personnel et psychologique du personnage : son désir pathétique de se hisser à ce statut d’homme d’État qui joue dans la « cour des grands » de ce monde, statut qu’une large majorité de l’opinion française semble lui dénier aujourd’hui.

Et puis il y a tous ces échecs intérieurs - économiques ou sécuritaires - qu’on essaye de faire oublier aux électeurs par des roulements de mécanique guerrière ; c’est un procédé vieux comme le monde politique.

Enfin il y a le lourd passif de la diplomatie française vis-à-vis du printemps arabe, tunisien et égyptien : de Fillon passant ses vacances aux frais de Moubarak à « M.A.M. » proposant à Ben Ali l’expertise française en matière de répression policière [2], il y a là pas mal de choses à faire oublier, le plus vite possible. Et cela donne notamment cette guerre non avouée contre Kadhafi, décidée dans la précipitation et sans objectif politique clair sur simple injonction de Bernard-Henri Lévy, par dessus l’épaule d’Alain Juppé et de Gérard Longuet. Une politique aventureuse, qui ne pourra déboucher que sur le chaos, et le gâchis de vies humaine et de richesses. Et qui est déjà un échec, comme la guerre d’Afghanistan : Kadhafi résiste, moins à cause de son armement supérieur que du soutien dont il continue de bénéficier dans une large part de la population libyenne, et aussi parce que les opposants soutenus à prix d’or par les Occidentaux font chaque jour la preuve de leur vacuité, non seulement militaire mais politique.

Face à cette résistance, les médias ressortent les bons vieux bobards de la guerre psychologique : est-ce que vous avez entendu cette pittoresque « information » diffusée sur nos télévisions ? Kadhafi aurait distribué du viagra à ses soldats pour les inciter à violer les femmes des rebelles ! [3] Quand on en est réduit à ce type de propagande, c’est vraiment que ça va mal !

Louis Denghien : Pour vous, l’action occidentale, en Libye comme en Syrie, est, en quelque sorte, improvisée, mal pensée, vouée à l’échec. On s’attendrait cependant à moins d’amateurisme de la part de l’administration américaine et de l’OTAN...

Jacques Vergès : Mais voyez le gâchis inepte perpétré par les Américains en Irak depuis près de dix ans : ils ont lancé une guerre sous des prétextes bidons pour abattre Saddam Hussein, un « dur » du camp arabe face à Israël. Et après d’innombrables victimes et de gigantesques dégâts, ils ont donné le pouvoir à la majorité chiite, autrement dit à l’Iran, leur ennemi public n°1. C’est de la grande géopolitique, ça ? N’importe quel analyste ou connaisseur de la région aurait pu prédire ce résultat à Bush et à sa clique néo-conservatrice !

Cette situation ubuesque a inspiré au grand intellectuel américain Noam Chomsky cette boutade un rien désabusée : « Je croyais qu’on était allé en Irak pour lutter contre le fanatisme islamiste et on les a mis au pouvoir ! » Eh bien, c’est la même chose en Libye : on fait donner la grosse artillerie contre Kadhafi, qui s’était cependant rapproché de l’Occident - et que Sarkozy, naguère, avait reçu avec les égards qu’on sait - et on n’a comme solution de rechange que des « bras cassés » impuissants et infiltrés d’ailleurs par des islamistes radicaux, qui ne représentent au mieux que la province de Cyrénaïque - et même là leur représentativité m’apparaît pour le moins fragile. Et est-ce que la « détermination » française - ou anglaise - résistera au premier hélicoptère, ou aux premiers commandos terrestres, abattus ?

Et quant à la Syrie, si les Américains et leurs amis saoudiens parvenaient à renverser le régime de Bachar al-Assad, ils livreraient le pays ipso facto à des sectaires sunnites qui mettraient ce pays moderne à l’heure de Ryad, ce qui à terme sera lourd de conséquences pour Israël et ses protecteurs américains. Cela dit, je reste optimiste, pour la Syrie et même la Libye. La majorité du peuple syrien sait que c’est la guerre civile et la destruction de leur pays que leur apporteraient les opposants officiels plus ou moins fantoches des Américains et les groupes armés infiltrés sur le terrain. Les Syriens ne veulent pas que leur pays devienne un nouvel Irak.

Louis Denghien : Et si le but de guerre des Américains et de leurs auxiliaires européens et arabes c’était justement, à défaut de contrôler la Syrie, de la détruire, de la faire revenir un demi-siècle ou plus en arrière, comme certains stratèges d’Outre-Atlantique s’en sont vantés pour l’Irak ?

Jacques Vergès : Mais précisément l’exemple irakien montre que c’est une politique à courte vue, et dangereuse pour les intérêts géostratégiques de Washington : l’Irak aujourd’hui n’a jamais été aussi proche de l’Iran. Et la création de fait d’un État autonome kurde dans le nord du pays a contribué à éloigner la Turquie des États-Unis. On ne gagne rien à créer des situations incontrôlables, le chaos que vous avez créé vous reviendra dans la figure tel un boomerang géopolitique ! Et qu’aura gagné Miss Clinton quand des djihadistes paraderont dans les rues de Tripoli, après celles de Benghazi ? Pour ce qui est de la Syrie, je crois que l’appui dont continue de bénéficier le pouvoir de Bachar al-Assad demeure l’obstacle le plus efficace contre les manœuvres américano-israélo-saoudiennes.

Louis Denghien : Donc, en Syrie comme ailleurs, l’Occident pratique la fuite en avant, la politique de la canonnière au jour le jour ?

Jacques Vergès : Exactement. Parce que l’Occident est malade. Économiquement. Politiquement. Et surtout moralement. Pour moi, ces coûteuses gesticulations militaires, de Kaboul à Tripoli en passant par Bagdad sinon Damas, sont comparables aux spasmes d’un agonisant. L’Amérique notamment est très malade, de son économie ruinée, de sa dette colossale, de son dollar devenu une monnaie de Monopoly, de ses escroqueries géantes à la Madoff. Et aussi de l’arrivée sur le « marché géopolitique » de puissances émergentes, ou ré-émergentes comme la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil.

Pour garder un semblant de légitimité morale et politique, et donc un leadership mondial, on se fabrique un ennemi, un « Grand Satan » comme dirait les Iraniens, qui fasse oublier aux opinions internes la faillite imminente. Mais quel crédit moral accorder à des puissances qui pratiquent en permanence le « deux poids, deux mesures » ?

Pour nous en tenir au Proche-Orient, on bombarde Tripoli et on menace Damas, quand on laisse Israël poursuivre, en dépit de résolutions répétées de l’ONU, la colonisation et la répression sanglante, quand on laisse les troupes saoudiennes réprimer au Bahrein, autre pion américain dans le Golfe, un mouvement populaire de contestation. On stigmatise le fanatisme iranien, quand on s’appuie sur l’Arabie Saoudite théocratique pratiquant la forme la plus sectaire et obscurantisme de l’Islam.

Je pourrais aussi vous parler longuement de la Côte d’Ivoire, où la France, exauçant ainsi le choix américain, a décrété qu’Alassane Ouattara était le gentil démocrate du film, et Laurent Gbagbo le méchant, alors que l’ONU a fait la preuve des nombreuses exactions des troupes de Ouattara contre la population civile, et du climat de terreur qu’elles ont instauré dans leur fief du nord, pendant ces fameuses élections présidentielles. Et si on nous explique que M. Ouattara ne contrôle pas ses troupes, c’est tout simplement un incapable !

Je le répète, ces expéditions coloniales en Afrique et au Proche-Orient - après tout les deux anciennes puissances coloniales, française et britannique, sont en première ligne militaire et diplomatique en Afrique du Nord comme dans l’ancien Levant - sont la preuve de la mauvaise santé de leurs instigateurs. L’Amérique est malade ? Et la France donc ! L’affaire DSK illustre pour moi, la faillite morale et politique des élites social-libérales, usées et corrompues ; et cette faillite morale s’ajoute à la faillite des institutions et à celle de l’économie, sans oublier l’insécurité : chacun voit que l’État français, qui bombarde Tripoli, est incapable de faire entendre raison aux caïds de banlieue ! Qu’on s’étonne ensuite qu’un président comme Sarkozy, dernier avatar de cette caste gouvernante, cherche à se refaire une virginité et une stature sur le dos des Libyens et des Syriens ! Imposture ! Imposture et spasmes de mourant ! L’Occident risque bien de crever de son cynisme et de sa faillite morale !

Louis Denghien : Pour finir, vous vous montrez plutôt optimistes quant à l’évolution de la situation dans ces pays de la « ligne de front » ?

Jacques Vergès : Oui. Les Américains et leurs séides peuvent faire pas mal de dégâts - on le voit en Libye, et en Afghanistan, ou encore au Soudan, on l’a vu en Irak et en ex-Yougoslavie. Je ne crois pas qu’ils pourront avoir raison contre des peuples et des nations : on le voit ou on le verra en Syrie, en Libye, en Égypte, au Liban et en Palestine. En Syrie, il faut être vigilant face aux manœuvres de déstabilisation et aux opérations de de désinformation.

Louis Denghien : Maître Vergès, merci beaucoup !


Merci au Réseau Voltaire

mercredi 8 juin 2011

Ce reportage fut diffusé le 27 mars 1999, tard dans la soirée; dans le cadre de l'émission "Paroles d'enfants" sur FR3, présenté par Elise Lucet.
Il fut réalisé par les journalistes Pascale Justice, Stéphane Taponnier et Cécile Toulec.

Le reportage met en relief l'existence probable d'un réseau pédophile qui bénéficierait de protections au sein des instances dirigeantes de la justice et de la politique française.
En fin d'émission, se tient un débat, modéré par Elise Lucet.

Ce document reste peu connu du grand Public, bien qu'il ai été diffusé sur une chaine publique.
'Débordement' rendu possible, probablement par la détermination de Mme Lucet, toujours d'une grande (im)pertinence dans sa tenue du débat.

Les intervenants au débat:
  • La députée socialiste de Seine Maritime, Frédérique Bredin.
  • La thérapeute familiale, Martine Nisse.
  • Le commissaire de la sureté départementale des Hauts de Seine, Jean-Yves Leguennec.
  • La substitut du procureur au tribunal d'instance de Bobigny, Martine Bouillon.
  • Le député au Grand Conseil du canton de Vaud et délégué du Comité International pour la Dignité de l'Enfant, Georges Glatz.

Ce dernier explique comment fonctionnerait l'économie lucrative de ces réseaux pédophiles, il évoque des snuff-movies sur DVD d'enfants violés et tués vendus 20 000 francs Suisses sous le manteau.

Dès le lendemain de sa diffusion, Mme Bouillon est attaquée suite à ses déclarations (certes hâtives) sur l'existence de charniers d'enfants en région parisienne. Elle sera mutée en province au tribunal de grande instance d'Amiens sous prétexte d'atteinte à la délicatesse.
Au passage, le Haut Magistrat qui lui a assigné l'ordre de mutation, Jean François Burgelin, a été mis en examen par la suite pour pédopornographie mais a été blanchie.
Mme Bouillon se refuse depuis à tout commentaire sur cette affaire déclarant seulement qu'elle
"a des personnes à protéger ".

mardi 7 juin 2011

Ne dites pas à ma mère que je suis en Iran

Carte des bases militaires US au moyen-orient: on peut facilement observer l'encerclement de l'Iran

Iran : Les 10 mensonges qu’on vous répète

Un petit article pour tordre le cou aux rumeurs propagandistes au sujet de l'Iran qui s'accumulent auprès des médias et de la population française depuis plusieurs années. Tout ce que vous avez « entendu » par-ci par-là, qui ne tient pas debout, mais que les gens répètent à longueur de journée. Ou comment on manipule vos esprits pour que vous détestiez l'Iran.

1) « L'Iran est un pays arabe qui fut civilisé par les Européens »

Faux. C'est une idée bizarrement répandue dans l'esprit de beaucoup d'Européens en général, qui pensent que tous les pays du Moyen-Orient sont d'anciens pays arabes, colonies françaises ou anglaises. Or, l'Iran, pays quatre fois plus grand que la France, fait partie des sept pays du globe non-Européens qui ne furent jamais colonisés. Iran ou littéralement « terre des aryens » est le nom choisi par l'empereur Reza Chah Pahlavi en 1935 pour nommer ce qu'il lui restait de territoires perses suite au morcellement de l'empire et après que des équipes françaises et allemandes aient découvert Persépolis et les vestiges de l'ancien empire Perse, vieux de 3000 ans, auquel nous devons l'invention puis la diffusion de l’alphabet cunéïforme et de l’écriture, la route de la Soie, les contes des Mille et une Nuits, l’irrigation par canaux, le jeu d’échecs, les premières climatisations, les premières dissections humaines (Avicenne), la découverte de l’alcool méthylique, l'invention du zéro, une très grande partie de l’algèbre et la géométrie (souvent injustement appelées mathématiques « arabes »), mais aussi le système des armées modernes (inventé par Darius I et copié cinq cents ans plus tard par les Romains), les « hammams » (mot persan), le safran, le caviar, les tapis persans, les œufs peints de Pâques, le 25 décembre (naissance de Zarathoustra, remplacée par la naissance de Jésus dans le calendrier chrétien). En Iran, on ne parle donc pas l'Arabe, mais le Persan, une langue indo-aryenne, groupe de langues dont fait aussi partie la langue Français...

2) « L'Iran est liée à Al Qaida et est impliquée dans les attentats du 11 septembre »

Faux. Al Qaïda est un groupement sunnite à tendance salafiste, qui prend son origine en Arabie Saoudite au sein de la mouvance wahabite, c'est-à-dire une idéologie défendant une vision tribale arabisée de l'Islam aux antipodes de l'Islam chiite imamite jaafarite iranien, inspiré de la philosophoe plus ou moins soufie de Jaafar ibn Sadeq, descendant de l'Imam Ali ibn Abi Taleb (cousin du prophète Mahomet) qui défend une vision familiale de l'Islam (basée sur le respect de la famille des prophètes et leurs descendants, dans une continuité historique, d'où la relative tolérance des Chiites pour les Juifs et les Chrétiens). Historiquement, l'Arabie Saoudite et le Salafisme sont l'ennemi juré des gouvernements iraniens successifs, depuis l'avènement de l'Islam Chiite.

3) « L'Iran est une dictature »

Faux. Actuellement l'Iran est une république théocratique. Héritier de l'empire perse, l'Iran est naturellement passée d'une monarchie à une monarchie constitutionnelle puis a connu la démocratie en 1951 avec le gouvernement Mossadegh, qui fut renversé par un putch perpétré par la CIA en 1953 (opération Ajax), suite à la décision de l'Iran et de l'Egypte de nationaliser le pétrole. C'est le 1er choc pétrolier. En 1979, deuxième choc pétrolier lorsque l'Iran connaît sa seconde révolution, qui débouchera sur une République Démocratique Islamique, en 1981, avec une assemblée, un sénat et un conseil suprême religieux. La nouvelle république est immédiatement attaquée par son voisin, l'Irak de Saddam Hussein, alors soutenu par les Occidentaux, en tête desquels la France et les Etats-Unis, qui voient d'un très mauvais œil les désirs d'expansion de ce système, ainsi que cela était souhaité par l'Imam Khomeyni. Après 8 ans de guerre, à la chute du mur de Berlin, un armistice est signé et Saddam est attaqué un an plus tard par ses anciens amis américains (1ère guerre du Golf). Les conséquences pour l'Iran sont autrement plus dramatiques puisque la République a entretemps modifié sa constitution pour augmenter le pouvoir du Guide, c'est à dire le chef du conseil suprême, rebaptisé en Conseil des Gardiens de la Révolution (avec l'idée que l'Occident est le « Grand Satan » qui veut tout contrôler). Dans ce nouveau système théocratique, les droits civiques primaires inhérents à une démocratie perdurent (droit de vote, suffrage universel, éducation, accès aux soins, libre circulation), ainsi que les infrastrcutures de la république (parlement, sénat) mais le rôle du président est fortement réduit, de même que le choix des partis est restreint aux partis religieux et à l'approbation des religieux. Les libertés individuelles sont réduites et un code vestimentaire est imposé pour les femmes mais également pour les hommes.

4) « L'Iran est un pays de barbares dangereux et agressif »

Faux. L'Iran n'a attaqué aucun pays depuis plus de 200 ans. Il est par contre entouré de plus de 40 bases américaines et 1 base française. Par contre, l'Iran intervient régulièrement depuis 30 ans dans la région de manière militaire, notamment en soutien aux pays agressés par Israel : Liban, Palestine, Syrie, Jordanie et autres. Du coup, la guerre psychologico-propagandiste (qualifiée de « guerre molle » par l'ayatollah Khameney), va bon train depuis 30 ans entre l'Occident et l'Iran, avec d'un côté les petites phrases assassines du président Ahmadinejad, ses alliances moyen-orientales, ses conférences politiques, et de l'autre les Etats-Unis, Hollywood et ses films diffamatoires comme « Jamais sans ma fille » (tourné au Maroc avec des acteurs afghans !) ou les sanctions (les Etats-Unis empêchent notamment l'accès de l'Iran à VISA et MasterCard, l'accès de l'Iran à l'OCDE, bloquent les fonds iraniens chaque fois que c'est possible, etc). En Europe, on n'est pas en reste puisqu'on attribue à l'Iran des pendaisons et des lapidations imaginaires qui se dérouleraient dans un Iran sauvage...On retiendra par exemple l'histoire récente de Mme Sakineh Ashtiani, qui fut condamnée à mort pour le meurtre de son mari à Tabriz, ville moderne de 3.6 millions d'habitants, et dont l'historie arrivée en Europe via l'organisation révolutionnaire et communiste des Mujaheddines du Peuple, s'est transformée en condamnation par lapidation et en véritable « cause de femme à défendre » pour la ménagère moyenne. Pour info, Mme Ashtiani a porté plainte au bout de six mois contre les deux pseudo-journalistes irano-allemands, qui de fait, en brodant cette histoire de lapidation autour de son horrible crime, ont rendu les choses encore plus difficiles pour cette dame, déjà dans de beaux draps face à la justice d'un pays qui n'aime pas trop les scandales.

5) « L'Iran est un pays isolé »

Faux. Sur la scène internationale, on assiste à une redistribution des cartes en faveur de l'Iran depuis quelques années. D'abord l'Iran peut remercier Bush d'avoir réglé les problèmes de l'Irak et de l'Afghanistan et d'en avoir fait deux pays chiites, désormais alliés de l'Iran. D'autre part, le « printemps arabe » dans la région a largement contribué à la mise en place de gouvernements favorables à l'Iran. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que l'Iran est le 2e producteur mondial de gaz et le 3e exportateur de pétrole. Enfin, l'Iran fait partie de l'organisation des pays « non-alignés » qui regroupe environ 80 pays refusant l'hégémonie américaine et européenne, et peut compter également sur le soutien d'alliés de poids comme la Russie et la Chine qui préfèrent un voisin iranien fort et régulateur plutôt qu'une présence israélo-américaine génératrice d'instabilité.

6) « L'Iran veut détruire Israël »

Faux. On attribue au président Ahmadinejad une phrase traduite en français par « il faut rayer Israel de la carte ». Or, le président iranien n'a jamais prononcé ces mots. Intervenant dans une conférence contre le sionisme, monsieur Ahmadinejad a logiquement dit qu'il fallait « débarasser la planète de ce fléau qu'on appelle le sionisme », ce qui est assez différent. Il est vrai par contre que des partis plus extrêmistes que le pouvoir en place n'excluent pas une guerre contre Israel, mais leur importance est aussi marginale que le FN en France.

7) « L'Iran est dirigé par un fou, Ahmadinejad, proche d'une secte »

Faux. Ahmadinejad est docteur en économie de la prestigieuse université de Téhéran, et fut de 2003 à 2005 maire de Téhéran, ville de 25 millions d'habitants. C'est loin d'être le débile que les médias occidentaux présentent. Les rumeurs de proximité avec la secte de hojatieh (l'équivalent de la scientologie à l'iranienne) ou de sa participation dans des attentats tient plus de la propagande du Mossad (services secrets israéliens) et de la CIA que de preuves formelles.

8) « L'Iran veut la bombe »


Faux. Rien ne permet à ce jour d'étayer cette hypothèse. L'Iran est en effet signataire du Traité de Non-Prolifération et d'un Traité additionnel qu'il est le seul à avoir signé sous la pression occidentale. En 2006, l'ayatollah Khameney, Guide Suprême iranien a décrété dans une « fatwa » (une ordonnance religieuse) que l'utilisation d'une bombe nucléaire serait contraire à l'idéologie de la république islamique. A ce jour, 2000 inspections de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) n'ont pas permis d'apporter la preuve d'une implication quelconque du programme nucléaire civil iranien dans des infrastructures militaires. Il semble par ailleurs que le problème soit davantage économique, l'Europe et les Etats-Unis craignant le développement d'un concurrent potentiel qui possède déjà la technologie d'enrichissement de l'uranium et serait à même de vendre celui-ci à des pays émergents comme la Chine ou l'Inde à un prix largement inférieur à celui pratiqué par l'Occident. Avec sa croissance soutenue et ses 80 millions d'habitants, dont 60% de moins de 45 ans, l'Iran a de très gros besoins en énergie. La question du nucléaire iranien prend une toute autre allure quand on sait que la France a fournit 200 missiles nucléaires à Israel et que M. Sarkozy a vendu récemment des technologies nucléaires au gouvernement Khadafi qu'il a ensuite bombardé. Moins connu mais très croustillant, c'est l'Iran qui a prêté dans les années 70 l'équivalent de 1 milliard e francs à la France et l'Europe pour construire le complexe de Pierrelatte qui fut la base du prohet nucléaire européen, sans lequel la France ne serait peut-être jamais devenue une puissance nucléaire. De fait, l'Iran est détenteur de 10% des technologies nucléaires européennes, ce dont elle n'a jamais profité. Quant au prêt... il n'a jamais été remboursé. C'est l'affaire Eurodif.


9) « L'Iran veut ou peut attaquer l'Europe »

Faux. Même si l'Iran est un des leaders mondiaux dans l'élaboration et la production de missiles de moyenne et longue portée, il n'a pas de raison d'attaquer l'Europe, et le gouvernement iranien, appuyé par une diplomatie très puissante, n'a aucun intérêt à envoyer un quelconque missile en Europe. Encore une fois, les craintes israéliennes se sont propagées sous forme d'un mythe, celui du missile qui parcourrait 3000 km pour venir jusqu'en France, sans se faire repérer ou abattre entretemps... du grand n'importe quoi.

10) « L'Iran n'a pas les moyens de se défendre s'il est attaqué »


Faux. L'Iran dispose de la plus grande armée de terre professionnelle active au monde, à savoir 500.000 hommes en casernes plus 500.000 miliciens actifs, soit une capacité au sol de 1 million d'hommes actifs, sans même parler des réservistes, de l'armée de l'Air ou de la marine... Par ailleurs, l'Iran fait partie du cercle très fermé des pays producteurs d'armes, avec un budget alloué qui représente plus de 30% du PIB. L'Iran développe ainsi ses propres missiles, en tête desquels les fameux Shahab et les Kosar SSMs (coproduits avec la Russie, la Chine, et la Corée du Nord), ses propres tanks (le Zulfikar, des T72S russes, des Thunder-2 HM44), ses propres avions de chasse (le chasseur d'attque Shafagh, l'Azarakhsh) et ses transporteurs (An-140 et An-74), ses propres hélicoptères (la série des Shahed) ainsi que tous les équipements électroniques nécessaires à une armée moderne. Surtout l'Iran dispose d'une marine exceptionnelle, la plus vaste du Golfe, avec ses frégates Mowj, ses patrouilleurs MIG, ses sous-marins modernes (Tondar, Noor). Il faut ajouter à cela les satellites iraniens, lancés depuis quelques années par des fusées iraniennes elles aussi, mais également tous les transferts de technologie qui ont été recensés par la CIA vers l'Iran depuis ces 30 dernières années (Russe, Nord-Coréenne, Chinoise... et même américaine !) ainsi que la formidable armada d'ingénieurs de pointe que l'Iran forme chaque année (c'est le 1er pays exportateur de cerveaux avec 150.000 chercheurs quittant le pays par an).

Merci à
Taffazzoli!

A voir absolument, documentaire produit par l'agence CAPA, Canal plus, National Geographic,
Ne dites pas à ma mère que je suis en Iran, canal plus aurait refusé sa diffusion d'après ce qu'on écrit...
Très intéressant, drôle, de belles images et des idées reçues balayées!


lundi 6 juin 2011

Bombing list




Lorsqu’ils ont bombardé la Chine, le Guatemala, l’Indonésie, Cuba et le Congo, je n’ai rien dit, je n’étais pas au courant.

Lorsqu’ils ont bombardé le Liban et la Grenade, je n’ai rien dit, je n’y comprenais rien.

Lorsqu’ils ont bombardé le Panama, je n’ai rien dit, je n’étais pas un trafiquant de drogue.

Lorsqu’ils ont bombardé l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, la Somalie et le Yémen, je n’ai rien dit, je n’étais pas un terroriste.

Lorsqu’ils ont bombardé la Yougoslavie et la Libye pour des raisons « humanitaires » je n’ai rien dit, cela avait l’air d’être une bonne raison.

Quand ils sont venus me bombarder, il n’y avait plus personne pour me défendre. Aucune importance, puisque j’étais mort. (1)



Liste des pays bombardés par les USA:

(1)The bombing list

Korea and China 1950-53 (Korean War)

Guatemala 1954

Indonesia 1958

Cuba 1959-1961

Guatemala 1960

Congo 1964

Laos 1964-73

Vietnam 1961-73

Cambodia 1969-70

Guatemala 1967-69

Grenada 1983

Lebanon 1983, 1984 (both Lebanese and Syrian targets)

Libya 1986

El Salvador 1980s

Nicaragua 1980s

Iran 1987

Panama 1989

Iraq 1991 (Persian Gulf War)

Kuwait 1991

Somalia 1993

Bosnia 1994, 1995

Sudan 1998

Afghanistan 1998

Yugoslavia 1999

Yemen 2002

Iraq 1991-2003 (US/UK on regular basis)

Iraq 2003-present

Afghanistan 2001-present

Pakistan 2007-present

Somalia 2007-8

Yemen 2009

Libya 2011

Next? 2012, 2013?

Bonus

Iran, April 2003 -- hit by US missiles during bombing of Iraq, killing at least one person {2}

Pakistan, 2002-03 -- bombed by US planes several times as part of combat against the Taliban and other opponents of the US occupation of Afghanistan {3}

China, 1999 -- its heavily bombed embassy in Belgrade is legally Chinese territory, and it appears rather certain that the bombing was no accident (see chapter 25)

France, 1986 -- After the French government refused the use of its air space to US warplanes headed for a bombing raid on Libya, the planes were forced to take another, longer route; when they reached Libya they bombed so close to the French embassy that the building was damaged and all communication links knocked out.{4}

Philadelphia, Pennsylvania, May 13, 1985 -- A bomb dropped by a police helicopter burned down an entire block, some 60 homes destroyed, 11 dead, including several small children. The police, the mayor's office, and the FBI were all involved in this effort to evict a black organization called MOVE from the house they lived in.

Merci à William Blum

dimanche 5 juin 2011

Le chant du signe

Fukushima : pour qui sonne le glas…

Par le Passeur.

Comment et pourquoi l'accident de Fukushima signe la fin de l'industrie nucléaire.



L’interview filmée de Jeremy Rifkin.

Pour une fois, un peu d’actualité du monde de la dualité, juste pour illustrer ses ébats dans l’effondrement. Le glas sonne pour deux acteurs majeurs du système social dans lequel nous vivons et un acteur économique : les politiques, les médias et l’industrie nucléaire. Commençons par cette dernière. En réalité elle est déjà stoppée depuis 25 ans dans le monde entier excepté la France, depuis les accidents de Three Mile Island en 1979 et Tchernobyl en 1986.

Selon Jeremy Rifkin*, qui est Président de la Fondation pour les tendances économiques, représentant 120 des compagnies les plus importantes du monde dans différents secteurs majeurs, dont l’énergie, c’est le réchauffement climatique qui permis au lobby nucléaire de rebondir en affirmant vendre une énergie propre. Pour lui, même si l’on n’en parle pas dans la presse française, il n’y aucun doute possible, après Fukushima, l’industrie nucléaire est morte. Définitivement. Et ce pour quatre raisons :

1 – Il y a 443 centrales nucléaires dans le monde, toutes vieilles, qui représentent seulement 6% de toute l’énergie produite. Selon les experts en énergie de l’ONU, il aurait fallu atteindre 20% pour que le nucléaire ait un impact minimal sur le réchauffement climatique. Il faudrait donc remplacer les vieilles centrales et en construire un millier d’autres, pour atteindre 1.500 centrales en service dans les 25 ans à venir. C’est économiquement totalement irrationnel et personne ne le fera.

2 – Après 60 ans de production nucléaire, malgré les affirmations faites depuis le début par les acteurs de cette industrie selon lesquelles ils allaient trouver la solution, ils ne savent toujours pas quoi faire des déchets radioactifs. Aux Etats Unis, il a fallu 18 ans pour bâtir une voûte dans la montagne Yucca afin d’y stocker les déchets pour leurs 10.000 ans de nocivité. Avant même que le stockage ait pu commencer, le site a connu des problèmes de fondations en raison tout simplement du mouvement des plaques tectoniques. Il n’y a pas de solution qui tienne devant la Nature.

A Fukushima, les explosions ont mis a nu les barres de combustible car elles étaient exposées. Ce n’est pas une erreur, c’est juste qu’on ne sait pas faire autrement, partout, y compris en France. J’ajouterai pour ma part que les enceintes de confinement dont on nous affirmait haut et fort qu’elles résisteraient… n’ont pas résisté. Les barres en fusion les ont traversées. Donc au premier accident de ce type, on a un nouveau Fukushima.

3 – L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) estime que le monde fera face à un déficit d’uranium entre 2025 et 2035. Et le prix de l’uranium ne baissera jamais, il ne fera qu’augmenter. Qui ira investir dans ces conditions ?

4 – La France a une nouvelle génération de centrales nucléaires qui peuvent recycler l’uranium en plutonium. Mais que va-t-on faire de tout ce plutonium sur la planète ?

5 – Enfin, accrochez-vous bien : 40% de toute l’eau potable consommée en France sert à refroidir les réacteurs des centrales nucléaires ! Et comme chacun le sait, l’eau rejetée est chaude et déséquilibre les écosystèmes nécessaires entres autres à un secteur agricole durable et vivant. Quant aux centrales fonctionnant avec de l’eau salée, elles sont construites sur les cotes et sont toutes exposées aux tsunamis.

Pour Jeremy Rifkin, l’industrie nucléaire est le reflet d’une pensée centralisée typique du 20° siècle, qui s’avère totalement dépassée par ce que le monde devient. Si les politiques ne l’ont pas encore tous compris, à l’image de N. Sarkozy qui vient de réaffirmer l’engagement de la France dans ce secteur (EDF aimerait bien vendre des réacteurs), les grands chefs d’entreprise de la planète l’ont parfaitement intégré. Fukushima était l’accident de trop, maintenant c’est fini.

Le glas sonne aussi plus fort pour les politiques, à l’image du gouvernement Japonais qui dans ses tentatives de gérer cette crise prend des postures ubuesques. Comme par exemple celles de relever plusieurs fois les taux de radioactivité admissible. Ceux-ci avaient donc été fixés un jour sur des critères que l’on imagine sanitaires, puis, face à une situation qui plonge les faiseurs de normes dans l’impuissance absolue, on décide de changer les dites réglementations. La maison brûle ? Pas de problème, on change les normes de dangerosité des brûlures sur le corps humain. On est au pays d’Ubu Roi.

Que reste-t-il de confiance dans les politiques ? En France, on voit un président, devenu un super VRP des industries tricolores, se faire le chantre du lobby nucléaire, jugé partout sur la planète comme des plus influents, sans réaliser le contre-sens d’une telle posture. Les Allemands, décidément toujours plus pragmatiques, ont annoncé l’arrêt programmé de cette industrie. Ce qui au vu de ce qu’on a dit plus haut ne relève pas d’un certain courage mais simplement du bon sens.

Le glas sonne enfin un peu plus pour les médias français, qui non contents de n’avoir rien compris de ce qu’était devenue l’information depuis le développement d’Internet, continuent à se faire la voix de son Maître autant qu’ils le peuvent et ne voient toujours rien venir de la vague qui déferle sur leur univers. Pour comprendre cette attitude à la fois hautaine et servile, il faut d’une part regarder à qui appartiennent les groupes de presse et d’autre part être conscient que ces professions sous les projecteurs attirent davantage d’égos blessés du manque de reconnaissance que d’autres. Ceux qui ont la télé se seront ainsi vus infliger ces dernières années sur le petit écran, à maintes reprises, les mêmes figures vues et revues depuis des décennies venir fustiger la médiocrité d’Internet face à leur qualité de journalistes professionnels. Ah, quand l’ego souffre !

A présent, pour ce qui est du traitement dans la presse traditionnelle de l’accident de Fukushima, on est proche du zéro absolu. Il n’est en rien fait état de la réalité de la situation, qui n’est abordée que rarement, partiellement, après coup et de manière édulcorée, des semaines après les médias alternatifs – ceux-là même qu’on fustige pour leur manque de professionnalisme – et seulement lorsque le silence est devenu trop assourdissant. Ou bien on donne la parole aux agités qui ne décolèrent pas depuis la décision de l’Allemagne d’arrêter le nucléaire. Du grand journalisme, courageux, entreprenant et indépendant. Les pères de la profession doivent se retourner dans leurs tombes.

Pour être juste, côté médias alternatifs, reconnaissons qu’il y a là aussi de sérieux progrès à faire. Vers plus de discernement, de vérification et parfois un peu plus de mesure.

Doit-on enfin s’étonner des déclarations de l’AIEA évoquant l’exemplarité de la réaction du Japon face à la crise ? Surtout lorsqu’on sait, comme le disait il y a peu encore le physicien Jean-Pierre Petit sur son site, que TEPCO n’a même pas jugé bon de commencer par déblayer la route pour accéder aux réacteurs juste après le tsunami ! Et que dire de l’opacité de la communication gouvernementale sur les risques encourus les premières semaines, et même encore aujourd’hui ? Les réactions qui nous proviennent des Japonais eux-même, via Internet une fois de plus, sont plutôt celles de gens exaspérés et parfois désespérés par les silences et les contradictions de leur gouvernement quant à la situation à laquelle ils sont exposés. Nombre de gens compétents estiment pourtant qu’au moins le nord du Japon devrait être évacué. Pour aller où me direz-vous ? Le pays est petit et surpeuplé, et à part un député Russe de la Douma qui a proposé isolément d’accueillir tout le peuple japonais sur les territoires déserts de la Russie, on n’a vu personne pour le moment se bousculer au portillon de la solidarité.

Bref, il semble que le Japon cristallise depuis le séisme la mise en lumière de tous les travers du monde ancien qui se lézarde, un monde qui repose sur une industrialisation de plus en plus déshumanisante, une exploitation de la Nature qui n’est qu’un aller-simple vers la destruction de tout, une démographie aberrante, le dieu Argent qui a semé l’indigence et la corruption sur tous les visages du pouvoir, le mépris, la manipulation et l’avilissement des peuples et des règnes vivants. De cette énergie glauque et vampire, un nombre plus grand chaque jour ne veut plus. Ceux qui tirent encore les ficelles de l’ancien monde le savent, mais tous ceux qui s’agitent sous les marionnettistes en s’imaginant contrôler quelque chose ne l’ont pas compris. C’est pour ceux-là que sonne le glas

Merci à le Passeur pour ce recueil de données.

Suivez cet autre interview de Jeremy Rifkin chez Tadei qui en dit long sur la vision particulière de cet homme: